vendredi 27 juillet 2007

papa, maman


Je suis la fille de papa et maman, je serai toujours la fille de papa et maman. Me voilà à la maison. Drôle d'impression, j'arrive avec ma vie de femme, mes soucis et ici tout cela n'a plus la même importance. Ils occupent tous les deux tout le temps et tout l'espace. J'ai l'impression que tout ce que je vis est mineur. Ils attendent de moi beaucoup d'amour et de façon inconditionnelle. Ils attendent de moi une présence, je dois leur tenir la main à toute occasion . Etre là. Partager tout et n'importe quoi: les feux de l'amour et les commissions. Ils ne sont plus prêt à entendre ni écouter mon avis. Je n'ai plus la parole, je dois renoncer. C'est difficile et il est maintenant trop tard pour s'affirmer ou régler des problèmes. Tout ce pourquoi nous nous sommes affrontés a disparu et nous ne pouvons plus vraiment en parler. Je dois maintenant leur donner beaucoup d'amour, les laisser vivre à leur rythme et ne plus les remettre en question. Ils ne sont plus capables d'entendre. Je suis pour eux l'image qu'ils s'en sont faits. Difficile d'accepter tout cela, surtout quand on est en vacances et que ce sera les seules. Besoin de se détendre, alors accepter et ne pas trop attacher d'importance à ce que papa et maman pensent et croient de moi et à l'idée qu'ils s'en font.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est un peu comme si on remettait ses tenues de petite fille. C'est toujours la même personne mais impossible de rentrer dans cette tenue là. Ca fait mal, ça serre, et si ça nous allait encore ce serait inquiètant non ?
C'est le genre de truc qui te fout 3 ans de thérapie en l'air en trois jours.

madame arthur a dit…

voilà tu as trouvé le mot juste. Il faut tenir bon, et ne pas se remettre trop en cause dans ces moments là. Mais que c'est difficile!

Anonyme a dit…

Nous essayons de ne pas empièter sur la vie actuelle de nos enfants. Nous n'intervenons jamais d'ailleurs. je ne sais comment nous deviendrons, mais j'espère ne pas être comme ma mère était.
Je crois que ceux de ma génération ont plus de facilités à comprendre l'évolution de la vie. Enfin, je le pense ! Ciao et dorlotes les un peu ! :*

Anonyme a dit…

Je ne suis plus la fille de personne, je suis la mère et la grand mère, c'est pas toujours facile de n'être la fille de personne...

madame arthur a dit…

Et c'est bien pourtant ce qui va arriver...c'est le moment redouté. Tant de choses seront en suspend. Tant de questions resteront sans réponses...

"Manman" d'ados a dit…

Un jour, tu auras le sentiment d'être "responsable" de tes parents.
Ce sont eux qui s'en remettront à toi, complètement.

madame arthur a dit…

Je ne crois pas, il est trop tard, ils sont uniquement en demande affective

Anonyme a dit…

Sur ce sujet, j'en aurais des tonnes à livrer, mais pas le courage. Si j'arrive à en extraire quelques lignes honnêtes sur mon blog, ce sera déjà pas mal. J'aimerais que ça sorte. Faudra bien.
Effectivement comme dans ce texte, j'ai passé une semaine début juillet, rajeuni -rabaissé serait plus juste- à l'âge de quatorze ans. Ado. Tout ce que je disais, tout ce que je faisais était mauvais.
Et un peu plus tard, la semaine du 18 au 24 m'a laminé. Voir partir un être humain, là, devant vous, irrémédiable, et les putains de souffrances qui vont avec, on ne rigole plus. Même si vos rapports avec Elle ont été excécrables toute une vie durant. Même si Elle est en âge de partir, comme on dit.
On est fait de souvenirs. Ceux là ne vous quitteront pas. Bons et mauvais.


«Etre complètement seul ne signifie rien d'autre qu'être complètement fou.»[ Thomas Bernhard ] - Extinction