jeudi 31 mai 2007

tu sais Méli ça continue encore après 18ans!

J'ai tout faux. Déçue, je suis déçue, j'ai dû rater quelque chose, et ce quelque chose c'est la confiance. Samedi fifillc, me demande l'autorisation de rester dormir chez les potes...grand anniversaire , tout ça, on sera super fatigué..."Bon dis-je, , c'est gentil de me prévenir, fais attention à toi, appelle, on vient te chercher quand tu veux." Le lendemain 12h30, rien, aucune nouvelle. Papa poule, s'agite,laisse des messages sur le répondeur.Maman appelle la copine, qui est étonnée du lieu de destination de ma fifille, et nous apprend que non, elle n'est pas allée à l'anniv en question. Gloups! (d'habitude l'une ne va pas sans l'autre)Et ce maudit téléphone qui est sur répondeur! Je commence a avoir la tête qui tourne, le coeur qui bat fort! Grand fils m'annonce étonné qu'elle lui a dit qu'elle se rendait chez un copain (son ex)...Je ne comprends rien, je suis perdue. Où est -elle? Enfin le téléphone sonne, fifille pleure et me dit qu'elle a eu peur de se faire engueuler d'aller chez son ex. On la récupère. Explication:Elle a 18ans je ne l' empêche pas d'aller où elle veut,il s'agit juste de savoir où elle est. Ce n'est pas de la curiosité, c'est de l'amour. Réponse : Oui, je sais , je suis bête. Fermez le ban, dernier mot del'échange,elle n'a aucune envie de prolonger la conversation, juste confuse. Je pensais que le temps des crises d'ado était terminé, je pensais pouvoir échanger entre adultes confiants ...et non, nous sommes renvoyés à l'image de "parents" . Nous serons toujours des "parents", mais il faudra encore apprendre à fifille que maintenant,à l'âge qu'elle a cela ne veut pas dire "autorité", mais confiance et "amour"

mardi 29 mai 2007

retour


J'ai repris du thé, une cigarette, il fait un peu frais, je ferme la fenêtre. Par le bois de pins et la rue des soeurs, si je marche bien, j'en ai pour une heure. J'ai senti des gouttes, fallait s'y attendre, il pleut sur la route, j'ai même pas d'imper, aucune importance, c'est à toi que je pense.Sur le canapé j'ai laissé ta lettre , celle où tu disais je reviens, peut-être. Un peu de soleil sur la plage vide,du bleu dans le ciel , je marche plus vite. L'avenue déserte, la petite gare, neuf heure vingt sept , tu es en retard, j'ai pris le journal pour tromper l'attente, les nouvelles font mal, il est neuf heures trente. Une sonnerie brise le silence, le quai se remplit , finies les vacances! Les wagons s'arrêtent, et moi je t'attends, ça tourne dans ma tête.

dimanche 27 mai 2007

Sêche tes pleurs


J'ai jamais vu une fille pleurer autant pour un garçon, jamais vu l'amour créer de la haine de cette façon. Ses chagrins le jour vont finir dans ceux de la nuit .Faut la voir marcher d'un pas lourd,comme si chaque pied pesait sur lui. . Il est parti celui dont elle souhaite la mort maintenant. Qu'il crève, mieux qu'il souffre.Qu'une fille le largue par dessus bord. Que dans ses larmes comme moi s'étouffe.J't'en prie sèche tes pleurs. À qui veut bien l'entendre,elle en dit du mal autant qu'elle peut.Le con ,le chien, l'salaud,pas d'gentillesse pas d'souvenirs tendres.J'ai pensé calmer mes remords,et fournir en eau le Tiers-monde .Sèche tes pleurs.

jeudi 24 mai 2007

Laurent Solly muté par son ami Sarkozy à TF1


Faute de rejoindre l'Elysée, le directeur de campagne adjoint du candidat à la présidentielle devient directeur général adjoint de la chaîne privée http://www.liberation.fr/actualite/ecrans/255497.FR.php Par Raphaël GARRIGOS, Isabelle ROBERTS QUOTIDIEN : mercredi 23 mai 2007.

En attendant le «texte sur l'éthique et la moralisation» annoncé vendredi par Nicolas Sarkozy cette loi qui va, a précisé le chef de l'état, «rendre illégale la pratique des golden parachutes» , regardez là-haut dans le ciel cet homme qui descend doucement et se pose comme une fleur sur le toit de TF1 : c'est Laurent Solly, golden parachuté directeur général adjoint de la Une... Laurent Solly, 37 ans, qui, jusqu'au 6 mai, était le directeur de campagne adjoint d'un certain Nicolas Sarkozy. L'embauche de Solly a été officialisée hier par le groupe Bouygues. Ah non, pardon, c'est l'Elysée qui, par la voix de Franck Louvrier, chargé en communication du Président, l'a annoncé lundi à Libération : «Dans la première quinzaine de juin, il sera DG adjoint de TF1.» Une nomination dans une entreprise privée annoncée par l'Elysée, voilà qui fait chic. Surtout quand l'entreprise en question appartient à Martin Bouygues, ami intime de Sarkozy. Surtout le jour où Nonce Paolini prend les rênes de TF1 à la place de Patrick Le Lay ( Libération d'hier «Parcours d'intégration». )Hier, Bouygues n'a pu que confirmer le recrutement dans un communiqué de quatre lignes : «Bouygues précise que Laurent Solly arrive à la holding du groupe Bouygues à compter du 23 mai 2007. Il y effectuera un parcours d'intégration au sein du groupe. En temps voulu, en accord avec Martin Bouygues et Nonce Paolini, il rejoindra TF1, où il deviendra directeur à la direction générale. Ses missions seront définies à ce moment-là.» Ce sera en juin Peut-être Solly sera-t-il directeur financier, l'actuel, Jean-Pierre Morel, prenant bientôt sa retraite. Un directeur général adjoint de la surpuissante TF1 sans aucune expérience en télévision : Laurent Solly est énarque, fut sous-préfet puis conseiller de Sarkozy à Bercy et à l'Intérieur, plus jeune préfet de France, avant de s'occuper de la campagne du candidat de l'UMP Son avenir était même tout tracé : directeur de cabinet de Sarkozy à l'Elysée. «Ils sont méga proches , raconte un observateur. Solly va même jusqu'à cloner Sarkozy. Il reprend ses tics de langage, ses mimiques.» Mais voilà, bifurcation de dernière minute : Solly est privé d'Elysée Pourquoi ? Certains évoquent un veto de Cécilia Sarkozy, d'autres un choix personnel de Solly. Mercredi, la presse le donne à TF1. Le jour même, Bouygues déclare que Solly sera en fait en son sein, «auprès de Martin Bouygues» . C'est qu'entretemps Nonce Paolini a décliné le cadeau empoisonné. Mais entre le chef de TF1 et celui de la France, c'est ce dernier qui a finalement eu le dessus... Pour le PCF, cette nomination montre la mesure d'une «présidence totalement décomplexée, au fort relent berlusconien» . Au sein de la chaîne, un salarié euphémise : «On peut s'étonner qu'au lendemain des élections, on retrouve un politique à un poste aussi important, il y a une concentration des pouvoirs.» Un autre déplore la désinvolture de la manoeuvre : «C'est le yacht à Malte, c'est l'état de grâce médiatique.» Un journaliste, plus accommodant, soupire : «Ça dépend de ce qu'il vient faire. S'il a une responsabilité éditoriale, ça pose un problème ; s'il s'occupe des finances, c'est moins gênant.» Ingérence. En 1974, Giscard avait viré en masse à l'ORTF ; Mitterrand, en 1981, avait licencié une quarantaine de cadres de la télé publique. En plaçant un proche collaborateur carrément dans le peloton des dirigeants de TF1, Sarkozy lance une phase inédite des étroites relations politico-médiatiques : l'ingérence dans la télé privée.

dimanche 20 mai 2007

Pluie, grisaille , besoin d'ailleurs


Toute grise la pluie, toute froide aussi je n’ai pas de chaussettes, j’ai la nausée, trop d'attente et trop de nuits sans dormir.J’ai envie de de rester dans ma bulle pour toujours, j’ai peur et pas bonne conscience, je ne sais pas quoi faire .Je sais trop que parfois tout se brouille, je ne comprends plus rien à rien je dis des choses extravagantes qui affolent et je fais aussi des choses folles qui déconcertent. Je ne sais plus où j’habite plus où je vais quand tu ne me parles plus, je ne dors pas la nuit, je ne te cherche même plus, je sais juste que tu es très loin de moi, je ne compte plus,je me demande ce que je fais, je monte et descends des escaliers, et mange aussi, j’erre sans errer . Je reçois un livre et des mots si doux, je n’ai pas à me plaindre, ce n’est pourtant pas mon anniversaire, il y a des jours comme cela où tout se côtoie, il y a des jours comme cela où tout continue.Il y a des jours comme cela où je monte et descends; où ton regard me brûle tout le temps, où mes profondeurs se noient dans tant de mer, tant d’eau,et quand je t’aime la nuit toi qui es parti si loin, loin d’ici, je t’aime, cela passe du gris au bleu sombre cela traverse tous les bleus, oui quand je t’aime la nuit je t’aime tellement plus.Je ne te savais pas si fragile, je ne me savais pas si petite.

Elise et la vraie vie!



Elle s'enroule et descend des arbres, apparait avec sa chevelure flamboyante telle un papillon qui ne cesse pas de sortir de son cocon, elle te dit naissance des saisons et tu entends naissance du printemps, tu la découvres ainsi suspendue de branche en branche. Elle te suit dans ta promenade, tu la cherches en vain , elle apparait là où tu ne l'attends pas. si belle et légère pleine de force aussi. J'aime sa danse improbable en dehors de la scène , la nature entière lui tient lieu de théâtre. J'aime son corps qui se noue et se dénoue, je veux la suivre au sommet des arbres mais me je reste cloué au sol. Elle se joue du temps mauvais, la pluie ne mouille que moi, elle continue ses pérégrinations dans les branches jusqu'à disparaître complètement de mon rêve.

à regarder jusqu'au bout!

http://www.dailymotion.com/relevance/search/manif%2Bde%2Bdroite/video/x1tl2l_manif-de-droite

les enfants s'ennuient le dimanche


Le monde avait laissé des miettes et des mégots sur le sol gris. On avait rangé les assiettes et récuré les plats de riz, en souvenir des omelettes flottait un soupçon d’oignons frits. J’allais me rentrer à la maison. Le silence de l’auditoire Se dégustait comme un fruit mûr, Pierrot cria qu’on allait boire rien qu’un petit coup mais du pur. Ils n’ont pas parlé de justice, de morale ou de société,ni mensonges ni vérités,seuls comptaient les mots.L’humour galopait débridé.On a parlé de ceux qu'on aurait dû voir et qui n'étaient pas venus, des fausses notes et des faux départs. Des yeux de celle que j'avais crus reconnaître sans l'avoir jamais vue. Encore un rendez-vous manqué. Haussement d'épaule. Ainsi s’étiolait cette fête.

jeudi 17 mai 2007

merci Badebec




"Je crois en l’homme, cette ordure.Je crois en l’homme, ce fumier,Ce sable mouvant, cette eau morte.Je crois en l’homme, ce tordu,Cette vessie de vanité,Je crois en l’homme, cette pommade,Ce grelot, cette plume au vent,Ce boute-feu, ce fouille-merde.Je crois en l’homme, ce lèche-sang.Malgré tout ce qu’il a pu faireDe mortel et d’irréparable.Je crois en lui.Pour la sûreté de sa main,Pour son goût de la liberté,Pour le jeu de sa fantaisie.Pour son vertige devant l’étoile.Je crois en lui




"extrait de "C'était hier et c'est demain" de Lucien Jacques.

de nuit en nuit


A chaque instant, dans tous les lieux où vivent une poignée d’êtres humains, une Shaharazade se lève et s’expose à la fureur. Ecrivain, musicien, éditeur, cinéaste, peintre ou sculpteur… et tous les êtres amoureux de la liberté, qui tentent d’entretenir ce rapport de proximité entre eux et le monde, sans lequel l’humanité entière basculerait dans l’horreur, l’ignorance et le meurtre. Ils puisent dans ce « trésor sans fond », distribuent sans compter, donnent sans crainte d’être délesté.
Ce puits-là, c’est la grande bibliothèque du monde. La cinquième dimension.
L’héritage du savoir.

Chochana Boukhobza (de nuit en nuit)

dimanche 13 mai 2007

SAIG


De ses deux bras ancrés aux rebords du comptoir
Il se bat verre à verre contre le mal de terre
Le vin a dessiné des auréoles noires
Sombres routes marines sur le zinc planisphère
Sa carcasse échouée tangue au bout de la chaîne
Qui l’attache à ce quai où les vagues d’alcool
Se brisent une à une aux avirons de peine
Le marin d’infortune a déserté le rôle
Saïg est encore là
Il n’a pas pris la mer
On ne raconte pas comment le bateau sombre
Les fusées de détresse que personne n’a vues
Et ces amis d’un soir qui pour chasser les ombres
Avaient le rire trop fort de ceux qui ont trop bu
Les bouches ont raconté que les soirs de misère
Quand le vin était lourd dans sa tête agitée
De retour de bordée Saïg battait sa mère
Les bouches se sont tues quand elle a trop pleuré
Certains jours de tempête debout sur les brisants
Que ne connaissent pas les enfants de la terre
Il couvre de sa voix l’éclat de l’océan
Et lance vent debout ses vagues de colère
A grands coups de jurons pêchés de port en port
Il insulte la mer qui lui a tout volé :
Les enfants qu’il n’a pas, l’avenir qui est mort,
Cette femme attendue qui ne l’a pas aimé
Je l’ai croisé un soir, voguant tous feux éteints
Et j’ai vu ce grand corps encombré de lui-même
Comme un navire lassé du sort de ses marins
Sur la grève d’un bar échouer sa carène
De ses deux bras ancrés aux rebords du comptoir
Il se battait tout seul contre le mal de terre
Le vin avait laissé des auréoles noires
Sombres routes marines sur le zinc planisphère
Saïg est encore là
Il n’a pas pris la mer




RENNES :des « jeudis noirs » bien orchestrés


Il avait fallu quelques mois à Rennes pour remplacer les « bastons du jeudi soir » par une série de petite fêtes bien sympa : concerts, sport, hip-hop, théâtre, visite de nuit, dans le centre ville comme dans les quartiers, les MJC, les parc municipaux. Bénévolement ou à « prix cassé » tout le monde s’y était mis : des assoc’, des musiciens, des petits compagnies de théâtre ou de danse, des profs de sports, des habitants avaient peu à peu remplacé les CRS sur le pavé rennais, après un bras de fer entre Edmond Hervé (maire PS) et la redoutable et non regrettée préfette Malgorn, remplacée depuis.Malgorn est partie mais la paix retrouvée ne fait pas plaisir à tout le monde. XXXX habite place de Lices et sa fenêtre lui offre un bel observatoire : « Il est 3h du mat. Réveillée par des cris et un peu de casse, comme presque tous les soirs depuis le 6 mai, -sombre dimanche-. je me mets à ma fenêtre. Je suis juste en face de l'horloge et des grosses poubelles. Il y a là une trentaine de jeunes. Parmi eux, 5 ou 6 avec des capuches paraissent plus nerveux que les autres. Il traînent près de l'entrée du bar « le Zinc », puis courent vers l'horloge. Deux secondes après un truc, genre « gros pétard avec étincelle » éclatent près du bar. Une partie d’une groupe n’apprécie pas et s’en va, mais les « capuches » semblent s’amuser comme des folles. J’aperçois une fille dans le groupe. Mes « capuches » s’approchent alors des grandes poubelles et y mettent le feu : ça flambe très haut et très vite.Profitant de la joie ambiante : une des mes « capuches » attrape une plaque de fer qui se trouve devant l’Hôtel des Lices. « Hou la ça va casser fort ! » je me dis derrière ma fenêtre . Heureusement un gardien de l’hôtel intercepte la « capuche » , lui arrache son projectile et revient vers l’hôtel où les autres se sont attroupés pour observer le match. J’ai peur que ça vire à la bagarre rangée entre le « pov’ gardien » et la bande de capuches. Un 2ème gardien de l’hôtel arrive à la rescousse… Courageusement il fonce vers le casseur à capuche et … lui serre la main ! ça papote ça rigole et l’hôtel se referme tranquillement.Quelque chose m’échappe.Bref… le feu continue, mes « p’tites capuches », en haut des escaliers de la place observent la flambée comme au coin de feu. Je suis presque soulagée de voir les CRS arriver : au moins ces fouteurs de merde seront pris sur le fait ! Les CRS sont une petite dizaine. Ils s'approchent, les entourent et… et rien ! Enfin si : flics et capuches se serrent la main. A nouveau, ça papote et ça rigole comme une chouette bande de copains qu’ils sont !De mieux en mieuxUne de « capuches » , sans doute pour garder un souvenir de ce bon moment en famille prend la pose devant une poubelle en flamme et demande à un CRS de le prendre la photo avec son téléphone portable. Touchant comme scène. Un type qui passe à pied trouve ça aussi très touchant. Il gueule « Mais c'est quoi c'bordel ! Vous faite des photos pour les médias ? C'est quoi ce plan?? "Il n'a pas le temps de finir sa phrase ! D'autres types en civil, matraque à la main, lui parlent gentiment. Pas frappé, juste fait taire. Discrètement.J'abandonne ma fenêtre au moment ou les capuches et les civils (avec matraque) commencent à courir vers la halle Martenot... Il doit rester quelques poubelles intactes la-bas. Les CRS restent là à rêver devant les braises…Quelle poésie. La place est calme à présent. Bonne nuit ! »

jeudi 10 mai 2007

L'avenir c'est quoi?

http://www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte

Je ne voudrais pas être alarmiste mais l'analyse qui est faite quant à l'hyper-productivité de la terre me parait bonne. Je ne sais pas si ce sont les élections qui provoquent cette vue "en noir" chez moi....Quelquefois j'aimerais mieux me boucher les oreilles que d'entendre et de savoir ce genre de choses. Vous me direz qu'il y atoujours eu des alarmistes...mais...tout de même. Profit, commerce, consommation...Je rêve d'autres choses. C'est simpliste , je sais.

arte-Ségo

http://www.arteradio.com/son.html?24201

radio sarko -suite-

http://www.arteradio.com/son.html?24210

mercredi 9 mai 2007

Partir encore


Un matin, des trains dans des gares sales furieuses imprégnées de sueur et de l'encre des journaux, partir. Ça n'est pas le monde que je veux, c'est être vivante en lui et dans ma peau, c'est te connaître, c'est te chercher, c'est te perdre à nouveau et t'inventer dans les absences, te retrouver au hasard de rien assis là, sur un banc, les berges d'une ville.Ces yeux comme je les connais, ces yeux qui me regardent du rêve profond et cheveux en bataille, un peu languide un peu dangereux. Debout tu aurais toujours l'air d'avoir déjà l'idée de t'en aller.Partir dans l'ombre du rêve et les grandes nuits secrètes. A Paris dans la foule quand tu fermais tes yeux sous les miens tu m'accueillais contre toi comme dans le bois d'un navire, je m'y voyais ballottée et heureuse et très libre, des échappées fugaces illusoires. Je m'en fous : partir, partir, l'urgence ne se formule pas elle existe dans la peau, elle s'échappe aux portes de la nuit ouvertes dans les villes, les labyrinthes et les forêts . La vie comme un voyage et la vie immédiate, soudaine, violente, je prendrai tout, j'accueillerai tout, la vie comme un voyage c'est dans la peau que navigue d'abord ce désir fou du monde.

Chabadabada


Allez y toute affaire cessante !

http://www.arteradio.com/son.html?24200

ça vaut le coup non?

avis à ceux qui sont de promenade


Une rencontre possible entre bloggers?

la raison de la défaite

La déception ressentie par la gauche est à la hauteur des espoirs nés durant cette campagne. Au delà des jugements péremptoires sur une France qui aurait basculé à droite, ou de la tentation de trouver un bouc émissaire dans la candidate qui a échoué dans sa tâche, l'observation des résultats permet de comprendre où la gauche a échoué.Les règlements de compte ont commencé. Trop à droite pour certains, pas assez à gauche pour d'autre, manquant de propositions concrètes pour beaucoup, l'échec de la candidate socialiste est l'occasion pour tous d'entonner le « je vous l'avais bien dit » des déçus de tous bords.Si la déception est grande, faut-il pour autant céder à la tentation simpliste de conclure à un basculement historique de la France vers la droite ?De fait, la réalité est toujours plus complexe que les conclusions amères et trop rapides, auxquelles ont peut être tenté de se laisser aller au lendemain de la défaite.Le score de Ségolène Royal n'est pas bon, certes, mais il s'inscrit dans la fourchette des précédents scrutins présidentiels, et est supérieur à celui obtenu par Chirac contre Mitterrand II en 1988.10 mai 1981 Mitterrand 51,76 / Giscard 48,24 absention 14,158 mai 1988 Mitterrand 54,02 / Chirac 45,98 absention 15,937 mai 1995 Chirac 52,64 / Jospin 47,36 abstention 20,34La ventilation du vote par statut professionnel montre que la gauche, si elle est loin d'avoir retrouvé l'entière confiance des classes populaires, y reste majoritaire, même si c'est d'une courte tête.Le vote Sarkozy / Royal par catégorie socio-professionnelle Agriculteurs 67% / 33% Artisans Commerçants 82% /18% Professions libérales, Cadres Sup 52% / 48% Professions intermédiaires 49% / 51% Employés 49% / 51% Ouvriers 46% / 54%Si la droite est sans surprise majoritaire ches les artisans et commerçants, libéraux et cadres supérieurs, elle n'a pas réussi à convaincre les couches populaires, contrairement à ce qu'elle proclame.Par contre, en observant la ventilation par statut d'emploi, on constate un déficit significatif chez les salariés du privé.Le vote Sarkozy / Royal par statut Salarié du privé 53% / 47% Salarié du public 43% /57% Travailleurs indépendants 77% / 23% Chomeurs 42% /58% Retraités 65% / 35%Si l'on observe, comme on pouvait s'y attendre, que les travailleurs indépendants ont été largements séduits par les promesses d'allègement d'impôts de Sarkozy, la sous représentation du vote Royal chez les retraités confirme la réalité pointée dans un précédent article qui avait alerté sur les chiffres impressionnant que recueillait le vote Sarkozy chez les séniors.La démographie vieillissante de la France transforme la réalité sociologique du pays, et la gauche visiblement n'a pas pris la mesure de ce phénomène. A titre d'exemple, lors du face à face Royal Sarkozy, aucune mesure spécifique en faveur des retraités n'a été évoquée par la candidate de gauche en direction des 1O millions d'électeurs agés de 65 ans et plus qui représentent potentiellement près du quart de l'électorat.La ventilation des votes par tranche d'âge confirme cette tendance :Le vote Sarkozy / Royal par tranche d'âge 18 à 24 ans 42% / 58% 25 à 34 ans 57% / 43% 35 à 44 ans 50% / 50% 45 à 59 ans 45% / 55% 60 à 69 ans 61% / 39% 70 et plus 68% / 32%Mais elle fait aussi apparaitre un « trou » significatif chez les jeunes actifs, qui pose une vraie question. Les appels à « libérer le travail » ont visiblement rencontré un fort écho dans une tranche d'âge qui éprouve aujourd'hui les plus grandes difficultés pour s'insérer dans la vie professionnelle.

mardi 8 mai 2007

le mouton dans la baignoire

Nul d'entre nous n'oserait contester le caractère pluraliste et démocratique du scrutin du 6 mai. Qu'on le veuille ou non, il convient d'admettre que c'est bien une majorité de nos compatriotes (53 % environ) qui a porté Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Le national-sarkozysme qui, ces dernières semaines, a très largement joué sur les peurs, les divisions, les passions et les fantasmes identitaires et sécuritaires, a triomphé dans les urnes, sans que l'on puisse véritablement parler de manipulations ou de fraudes électorales. Pourtant, si force est d'admettre qu'il n'y a pas eu de bourrage des urnes françaises, à l'instar des scrutins truqués dans certains régimes autoritaires du Sud, l'on a bien assisté, en revanche, à une véritable opération de bourrage des crânes. De ce point de vue, le sarkozysme constitue sans aucun doute un autoritarisme démocratique qui parvient à instrumentaliser habilement tous les ressorts du « pluralisme médiatique » pour imposer ses vues, comme une forme de « propagande consentie ». D'une certaine manière, l'on serait tenté de dire que le « mouton dans la baignoire » (cf. le discours de Toulon du 7/2/2007) a incontestablement contribué à fabriquer des « moutons dans l'isoloir », agitant le spectre du « communautarisme musulman » pour créer un semblant d'unité nationale face à une menace prétendument commune. Plus de 52 % des Français ont suivi comme des moutons de Panurge Nicolas Sarkozy, non parce que ce dernier répondait à leurs problèmes quotidiens (l'emploi, le chômage, le logement, la vie chère, etc.), mais d'abord parce qu'il incarnait l'image du sauveur face à un « danger imaginaire », qu'il a fabriqué de toute pièce, tel un apprenti sorcier qui pour faire croire à l'efficacité de ses potions magiques, invente la maladie de son patient. En effet, Nicolas Sarkozy a inventé le « mal français », convainquant les électeurs qu'ils étaient gravement atteints de maux divers, tels que l'immigration, l'islam, les banlieues, la repentance. Et, le pire, c'est que les Français ont fini par s'autopersuader qu'ils étaient réellement malades, se jetant aveuglement dans les bras du charlatan électoral. C'est peut-être là le fait le plus inquiétant pour l'évolution de notre démocratie française : les campagnes électorales laissent libre cours à toutes les sortes de démagogies sécuritaires, identitaires et xénophobes qui ne sont jamais sanctionnées et finissent pas payer sur le plan politique. Les « puristes » de la morale et des idéaux républicains ont été balayés dans les urnes car précisément ils n'ont pas compris qu'une élection se gagne à coups de petites phrases allusives sur « le mouton dans la baignoire », la polygamie, la délinquance génétiquement programmée, la repentance honteuse, le fléau migratoire, la réhabilitation de l'oeuvre coloniale, autant de thèmes qui relèguent les défenseurs des valeurs démocratiques au bas du classement de l'efficacité propagandiste. La morale de l'histoire électorale française de ces quinze dernières années, c'est précisément qu'il n'y a plus de morale. Avec Nicolas Sarkozy, c'est la capacité à faire triompher dans les urnes l'immoralité politique dans sa plus pure perfection Mais ne nous trompons pas : si Nicolas Sarkozy développe des relents autoritaires, il est loin pour autant de correspondre à la caricature du général dictateur Tapioca dans les albums de Tintin. Sa conception autoritaire de la démocratie se marie volontiers à une pratique aiguisée du clientélisme d'Etat, qu'il a d'ailleurs largement expérimenté lors de son passage au ministère de l'Intérieur. Loin de provoquer un conflit ouvert et frontal avec les quartiers populaires, les banlieues ou certaines couches de la population française (celles qu'il dénonce à longueur de discours), il tentera probablement de les acheter en leur distribuant des gratifications symboliques, matérielles, voire pécuniaires, s'il en était besoin. Car, disposant désormais d'un contrôle quasi-total sur l'appareil d'Etat, Nicolas Sarkozy peut espérer enclencher un vaste processus de clientélisation de la société française et, en particulier, des classes populaires et des classes moyennes. Gageons que d'ici quelques semaines, sinon quelques mois, Nicolas Sarkozy aura su s'entourer de conseillers pro-américains et pro-israéliens en politique étrangère, de « musulmans de service » pour le culte islamique et la gestion des âmes musulmanes ordinaires (un nouveau CFCM encore plus allégeant que le premier et composé majoritairement de béni-oui-oui à la solde du patron), de Beurs et de Beurettes exotiques largement subventionnés pour la gestion des quartiers dits « difficiles », d'intellectuels de cour pour louer les bienfaits de sa politique culturelle, voire de syndicalistes très coopératifs pour légitimer sa « politique sociale » très libérale. Sur ce plan, il convient de rester lucide : Nicolas Sarkozy va pratiquer un autoritarisme « chirurgical », en essayant de ne pas trop heurter - dans un premier temps du moins - les sensibilités et les susceptibilités des Français. Ne rêvons pas trop : la France ne va pas se soulever massivement contre les projets de Nicolas Sarkozy et dans les premiers mois les clients du « nouveau système » seront certainement plus nombreux que les résistants. Dans ces conditions et compte tenu du déploiement efficace de ce clientélisme autoritaire dans tous les secteurs de la société française (la sarkozysation lente mais sûre de la République), il paraît utopique et même totalement irresponsable d'attendre le « grand soir » de la révolte anti-Sarkozy. Seul l'établissement d'un rapport de force permanent de type démocratique permettra de résister à l'autoritarisme sarkozyste et de maintenir en vie des espaces de liberté, au sein desquels nous pourrons continuer à agir. Entre le scénario d'une opposition rangée, attendant patiemment l'heure de l'alternance politique (c'est le syndrome de l'immobilisme calculateur qui guette certaines franges du PS) et une attitude de radicalité contestataire et totalement inefficace sur le plan des mobilisations (la solution nihiliste prônée par certaines composantes de l'extrême gauche), c'est à la construction d'une véritable résistance civique et démocratique à l'Etat sarkozyste qu'il convient de s'atteler urgemment. En espérant, qu'en 2012, « le mouton dans la baignoire » ne se transformera plus en « moutons dans l'isoloir » mais en citoyens éveillés et éclairés qui rejetteront en bloc la démocratie autoritaire, communautaire et sécuritaire tant rêvée par Nicolas Sarkozy.
La rédaction http://www.oumma.com/spip.php?auteur1077

dimanche 6 mai 2007

il n'y avait personne

Bon on s'y attendait. mais quand le résultat est là, ça fait mal. Pas envie de penser que nous sommes les bons et les autres les mauvais. J'étais scrutatrice ce soir parce que j'avais envie d'y croire et que dans mon bureau de vote j'étais certaine du résultat: 52% pour Ségolène. Je me suis fait un peu de bien, voilà. Alors on s'est dit avec ma p'tite famille: on va en ville, il se passe sûrement quelque chose. Arrivés devant la mairie nous n'êtions que 7 a vouloir dire notre mécontentement et à dire qu'il fallait rester mobilisé. La mairie de Marylise Lebranchu était éteinte ce soir après le dépouillement, il n'y avait personne, même pas elle qui aurait dû être le porte parole du parti. On s'est senti bien seul, on a remballé nos envies de lendemains qui chantent quand même et on est rentré à la maison. Pas envie de me payer une soirée électorale comme ça. Strauss-Khann et Fabius sont nuls, j'arrête stop, pause pipi. J'attends les législatives. On peut encore rêver non?

samedi 5 mai 2007

Appel d’Ariane Mnouchkine


· Les appels
· 22 paroles pour Ségolène Royal
jeudi 3 mai 2007
Appel d’Ariane Mnouchkine
Allez-vous vraiment faire ça ?
Alors, vous allez vraiment faire ça ?
Vous les plus purs que d’autres, les plus intelligents que d’autres, vous les plus subtils, vous les cohérents, vous les fins stratèges, vous allez faire ça ? Vous, les à qui on ne la fait plus, les durs du cuir, vous allez vraiment, en ne votant pas pour elle, voter pour lui ?
Vous allez vraiment faire ça ? Vous allez le faire ?
Vous, les vrais de vrais de la gauche vraie, vous allez faire ça ? Pour cinq ans ! Pour cinq ans, peut-être dix, vous allez faire ça ?
Vous, les toujours déçus de tout, vous les amers, les indécis décidés, les laves plus blancs que blanc vous allez faire ça ?
Mais pourquoi ? Parce que quoi ? Parce que jupe ? Parce que talons hauts ? Parce que voix ? Parce que sourire, cheveux, boucles d’oreilles ? Parce que vraie ?
Il n’y a rien qui vous aille dans son programme à elle, rien ? Pas cinquante propositions sur les cents ? Pas vingt ? Pas dix ? Pas une ? Vraiment, rien du tout ?
Trop de quoi ? Pas assez de quoi ?
Pas assez à gauche ? On voudrait, quitte à tout perdre, une campagne à gauche toute ?
Mais même l’extrême gauche, cette fois-ci, au deuxième tour ne joue plus à ce jeu-là. Peu importe, vous, vous allez y jouer ?
Le résultat du 21 avril 2002 ne suffit pas ? Non. On le refait en 2007, mais en mieux. Pas au premier tour, non, carrément au deuxième. C’est plus chic.
Que ceux qui ressemblent à Nicolas Sarkozy, ou qui croient qu’il leur ressemble, que ceux-là votent pour lui, quoi de plus normal. Que ceux qui lui font sincèrement confiance pour améliorer leurs dures vies, que ceux-là l’acclament et votent pour lui, quoi de plus normal. C’est même estimable.
Que les grands patrons votent Nicolas Sarkozy, pas tous d’ailleurs, loin s’en faut, non, mais par exemple les grands patrons de presse, qu’on a vu se si nombreux, si heureux, à Bercy avant hier, qu’ils votent pour leur copain, qui va vraiment améliorer leurs belles vies, c’est moins estimable, mais quoi de plus normal ?
Mais vous, une respiration possible, un air nouveau, un espace de travail politique, une chance espiègle, ça ne vous dit rien ? Vraiment rien ? Mais qu’est-ce qui vous fait si peur ?
Les Italiens ont enfin chassé Berlusconi, les Espagnols, après une grande douleur révélatrice, se sont débarrassés d’Aznar, et voilà que nous, à quelques milliers de voix près, nous allons repasser le plat de la droite dure ?
Il y a un pari à prendre contre une certitude sombre, et vous ne pariez pas ?
Quels désirs obscurs allez-vous satisfaire ? De qui donc, de quoi êtes-vous secrètement solidaires. Ce ne peut-être du bien de ceux qui ont besoin, vitalement, de mieux être. Vitalement. Maintenant.
Supporterez-vous dimanche soir d’apprendre qu’il a manqué une voix ? Une seule. La votre.
Je vous en supplie.
Ariane Mnouchkine

vendredi 4 mai 2007

Laissez les grandir ici

Quelques informations sur l'aventure de ce film * D'abord celle qui nous touche le plus à coeur : 3 des familles des enfants du film ont été régularisées !* Ensuite nous sommes très fiers d'avoir réussi à mobiliser à ce jour près de 65.000 personnes pour sous-signer un texte rédigé par des enfants de familles sans-papiers !* Le film sera montrée en ouverture et en clôture de la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes du 17 au 27 mai.* Suite à la sortie nationale le 7 mars 2007, le film a été demandé par un grand nombre de salles (500 copies 35 mm sont en circulation!) et de festivals de cinéma (1), ... et ceci sans compter les projections nombreuses organisées par les collectifs RESF et autres initiatives dans toute la France.* Les 1.000 DVD d'origine sont partis très rapidement et il a fallu en commander 1.000 autres.* Le film a déjà été vu par plus de 500.000 spectateurs en salles dans divers circuits, et près de 200.000 fois sur internet où ils circule sur les sites de vidéo comme Dailymotion, Youtube...* Cette diffusion devient internationale et le film a été sous-titré par des traducteurs bénévoles à ce jour en 9 langues : allemand, anglais, catalan, espagnol, hongrois, italien, portugais, en roumain, en tchèque. D'autres traductions sont attendues, notamment en turc et en chinois, mais toute proposition sera chaleureusement acceptée! * Le film a été mentionné dans de nombreux journaux en France et à l'étranger, et de brefs extraits en sont passé à la télévision nationale - jamais in extenso malheureusement... Cependant Nicolas Sarkozy a été confronté à quelques secondes de ce film lors de l'émission "Dimanche Plus" de Laurence Ferrari sur Canal Plus, ce qui nous donne une photo intéressante du -alors encore ministre de l'intérieur- sur fond de l'affiche du film ! (2)Vous avez signé la pétition en ligne sur le site du RESF. Beaucoup l'on fait circuler autour d'eux, par email ou la version papier, certains nous l'ont signalé - que tous en soient remerciés !*Il faut maintenant doubler, tripler ou plus le nombre de signature.* C'est possible si vous arrivez à faire signer ne serait-ce qu'une autre personne. Nous savons que nous pouvons compter sur vous. N'hésitez pas, faites-le maintenant!La pétition en ligne (et sa version papier) :http://www.educationsansfrontieres.org/?article4633Vous avez des signatures chez vous sur la version papier de la pétition ? Envoyez-le le plus vite possible à l'adresse indiquée au bas, soit : RESF c/o EDMP - 8 impasse Crozatier - 75012 Paris / France*Un grand, un ENORME merci à tous!*RESF et le Collectif des cinéastes pour les sans-papiers(1) A notre connaissance les festivals suivants ont diffusés et diffusent le film. Nos excuses pour toute erreur ou omission!Ales : Festival "itinérances"Altkirch : Festival du court « Humanité et condition humaine » du 9 au 13 maiArgelès/Mer Festival Cinémaginaire (L'enfant sauvage) du 15 au 20 mai-> soutenons nos soutiens : http://www.kalimago.com/appel.phpAubagne : Festival International du filmCannes Festival Visions Sociales du 18 au 27 mai Conflans St Honorine Festival « Voix d'Afrique »Créteil : Festival du Film de FemmesIsère : Festival des cinémas ATTACLunel Festival de cinémaLyon : FESTIMAJ 2007 - Festival international de films d'écoles du 20 mai au 5 juinMarne : Festival « Immigration »Montreuil "Récréacourt" festival de courts-métragesNantes Longue Nuit du Court le 8 juinNice Cinéma Sans Frontières du 4 au 8 maiPays de Gex Festival de Continents du 9 au 20 maiSt Nazaire Festival « Version Original »Villeurbanne : festival Théât’Réalités (2) Sarkozy et « Laissez-les grandir ici! » - voirhttp://www.educationsansfrontieres.org/?articles4728

Quelques vidéos qui ne manquent pas de piquants

http://www.dailymotion.com/related/3121850/video/x1eb3z_edwy-plenel-sengage-

1er épisode
http://www.dailymotion.com/machoolala/video/x1sxzw_la-france-dapres/

2e épisode
http://www.dailymotion.com/machoolala/video/x1u8aq_la-france-dapres-2/

Psychanalyse de Nicolas Sarkozy par Gerard Miller
:http://www.dailymotion.com/video/x1vfyt_gerard-miller-analyse-sarkozy

mercredi 2 mai 2007

Retransmission depuis Anakin

Un beau texte de Katel...
Ci-dessous un texte de Katel publié sur sa page MySpace . Katel, une artiste loin d'être dégagée.
Ce n'est pas une douleur personnelle. C'est une douleur sourde, connue mais de très loin, inscrite quelque part, dont on trouve le chemin en fulgurance. J'ai mal à l'humanité, à ce qui en moi contient tout les autres, et je sais en même temps que je ressens cette douleur, que c'est ça être de gauche. Si Nicolas Sarkozy devient président de la république, nous respirerons tout les jours dans une atmosphère de droite dure, ce qui veut dire que c'est notre corps même qui sera atteint. Le mien me dit déjà qu'il se sent à l'étroit. Garrotté comme l'a dit Ségolène Royal dans un discours tendu et figé, consciente de la gravité de la situation. On peut revenir encore sur les phrases de Sarkozy, les dérapages de Sarkozy, son arrogance, sa fébrilité, sa brutalité. Au delà de tout, c'est la vision de la société qui nous est proposée qui doit mobiliser tous nos efforts de réflexions, d'explications, de mise en garde à l'égard de ceux qui hésitent, ou qui ont voté sans grande conviction, ou qui sont sous le charme d'un discours providentiel . Les véritables convaincus sont irrattrapables. Ils ont décidé qu'une république qui choisit ses immigrés, qui diminue le nombre d'enseignants, qui culpabilise les RMIstes et les chômeurs en assimilant travail et citoyenneté, qui n'a d'estime que pour ceux qui se lèvent tôt, qui limite la protection sociale, qui augmente l'âge de la retraite, qui demande de travailler plus plutôt que d'augmenter les salaires, qui instaure un état policier soumis à la logique du résultat, qu'une telle république mérite encore ce nom. Ceux-là ne changeront pas d'avis. Leur arrogance leur fait croire que voter à droite suffit à obtenir son doctorat d'économie, et vous aurez droit aux pseudo théories sur la réalité économique en vous faisant taxer de gauchiste naïf ou ignorant. Mais il y a des gens autour de nous qui ont d'autres valeurs que celles de la culpabilisation, qui pourtant votent avec la main molle, ou la peur au ventre si bien entretenue, pour le discours qui semble le plus clair et droit. A ceux-là nous devons dire et redire à quel point le discours de Sarkozy est un prêt-à-penser dont l'apparente logique cache le pire des mensonges : faire croire que tout est une question de choix. Mais que peut-on choisir lorsque l'on grandit dans une société ou on se retrouve en apprentissage à 14 ans si on n' arrive pas à suivre dans une classe de 35 élèves, qu'on se retrouve dans le monde du travail précarisé dans des contrats réduits on on peut se faire virer à tout moment, que l'on est taxé de fainéant si on se retrouve au chômage, que l'on doit payer une protection santé privée, et tout ça sans avoir les armes pour s'en sortir. Ces armes, ce sont la maîtrise du langage, la connaissance de ses droits, la capacité à faire des liens, à se rebeller, à oser prétendre à une autre vie qu'une vie de travail et de consommation. Ca ne tombe pas du ciel, ce n'est pas inscrit dans nos gènes.Ca s'apprend avec l'aide des autres, ça se reçoit, ça demande du temps, de la patience, la possibilité de recommencer, de revenir sur ce qu'on n'a pas compris. Le rôle de la politique est de mettre en place dans un pays les conditions sociales qui permettront à tout citoyen de pouvoir choisir sa vie. L' idée libérale la plus pernicieuse, qui s'est inscrite dans les esprits petit à petit et dont on sent aujourd'hui l'effet désastreux, est de prétendre que la liberté est innée et que l'économie de marché est l'extension naturelle de cette liberté. Il est si facile de contrôler les gens et d'avoir du pouvoir sur eux lorsqu'on leur fait croire qu'ils sont libres sans conditions , un monde ou "tout devient possible".Dans ce monde là, celui qui échoue n'a plus qu'à s'en prendre à lui même, et celui qui le regarde couler peut sans complexe lui appuyer sur la tête. Tout le langage de Sarkozy depuis le début de ce deuxième tour emprunte au lexique de l'entreprise ou du sport. Il n'est question que de gagnant, de perdant, de finale,de compétition. Le dialogue entre Ségolène Royal et François Bayrou ne devrait pas avoir lieu parce que ce dernier n'a pas gagné sa place en finale! Un pays ne se manage pas comme s'il était une entreprise, ne se coache pas comme s'il était une équipe de foot. Et ceux qui votent à droite, mais une droite républicaine, doivent sentir aujourd'hui que cette droite-là est loin de leur vision de la République. Disons à ceux qui hésitent qu'ils doivent laisser une chance à un autre modèle de société, un modèle ou l'on attend pas du président qu'il nous protège, mais de la loi qu'elle garantisse nos droits; que l'on ne veut pas d'un petit chef arrogant mais d'une personnalité responsable qui place l'intérêt général au dessus de ses intérêts personnels. Le 6 mai, il nous faut absolument voter pour élire quelqu'un à la fonction de Président de la République. Au-delà de tout clivage, seule Ségolène Royal peut prétendre exercer cette fonction. Quand à Nicolas Sarkozy, il à lui même dit dans le fameux dialogue de Philosophie magazine que son désir de pouvoir était plus fort que le pouvoir lui-même, et qu'il n'aurait sans doutes pas la même émotion en tant que président que lorsqu'il désirait l'être. Les gens qui ont ce genre de désir ne s'arrêtent jamais, c'est leur moteur. Ça laisse présager de l'avenir.
¬ Ecoutez Katel et son dernier opus, Raides à la ville ( Olympic Disk ).

C'était mieux avant.

S'il passe le p'tit on va tous se retrouver fichés, en camp de rééducation, nos blogs fermés, nos allocations supprimés....J'ai peur.Dis, tu crois qu'il sait qu'on ne l'aime pas et qu'on fait que dire des trucs sur lui? Dis, qu'est ce qu'on fait ? On les supprime avant qu'il n'arrive au pouvoir les blogs? On va à la police pour dire qu'on nous a forcé mais qu'on en connaît des pires et que ceux-là on peut donner des noms et des adresses? Peut-être qu'on aura même une récompense ? Dis tu crois? Dis Papi , raconte comment c'était avant quand t'habitais Vichy.

pour faire simple


mardi 1 mai 2007

tout simplement

Coup de téléphone:" On vous attend, au bord de la mer . Venez on va manger des crabes et boire un coup!" Tout à coup ça sent les vacances, j'ai envie de dire oui tout de suite, revoir les copains, échanger, parler de tout de rien, rire sans arrières-pensées.....Allez, tant pis le ménage, le travail de classe, la manif anti grandezoreilles...Une bouteille de Médoc dans le sac à main (la classe pour moi), un pull, un jean, des baskets; l'Homme de ma vie et moi on saute dans la voiture et go to bord de mer. On roule, on cherche, et on trouve le p'tit coin des copains. Ils s'en amusent eux-mêmes: ils ont achetés à un vieux couple ce bout de verdure avec caravane et "cabane au fond du jardin". Leurs grands sont là, on s'installe, on discute, on mange palourdes et crabes, on s'en met partout, il fait doux. Mon homme me sourit. Tout va bien . Enfin le calme , enfin la simplicité.

«Etre complètement seul ne signifie rien d'autre qu'être complètement fou.»[ Thomas Bernhard ] - Extinction