dimanche 29 avril 2007

Un an vu de ma fenêtre.


Le visage de lui est déjà effacé Le regard de l'attente est derrière la vitre.
Le temps est déjà loin il faut le remplacer Et me voilà vidée aux marges de la folie.
Il part souvent sans se retourner pour ne pas vivre ici l'angoisse. Le visage de lui est déjà effacé. Il vient de la nuit des routes . En partant il revient au pays qu'il invente et qui le tue à chaque fois . Comme à chair et à sang il veut se sauver . Il ne voit pas le temps mais sait qu'il l'emporte. Trop de plaisirs nouveaux de nouvelles tendresses, trop de douleurs de cris de silences agacés . Je n’ai pas voulu ça. D’autres sourires, et trop de mains tendues sous le ciel des caresses. Dans son présent le visage de moi est déjà effacé.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Hopper a un talent fou pour exprimer la solitude..

Anonyme a dit…

Trop de Trop...

Fermer les fenêtres.. les volets.. essayer..et savoir que cela ne sert pas à grand chose.. Alors laisser le temps poser le voile sur les vitres.. poussières oubliées.. qu'un jour d'un revers de la main on chasse.. sans même s'en rendre compte..
je t'embrasse..
;-)

madame arthur a dit…

Je sais bien l'inutilité d'insister mais persistance des souvenirs qui reviennent en bouffées étouffantes Tes mots me réconfortent malgré tout, j'en appelle à l'oubli et à l'aube nouvelle.

Anonyme a dit…

je ne crois pas personnellement à l'oubli, je ne veux rien oublier pas même les douleurs. Elles s'estompent un jour, pensées par de nouveaux bonheurs, par le temps qui passe sur elles, il faut du temps parfois, beaucoup de temps. On ne sait jamais si elles sont tout à fait guéries. En tout cas ces mots sont superbes.


«Etre complètement seul ne signifie rien d'autre qu'être complètement fou.»[ Thomas Bernhard ] - Extinction