lundi 4 juin 2007

j'aurais voulu l'écrire


Les mecs tièdes sont à chier, à vomir, à oublier.Le mec qui vous dit de belle paroles, si chaudes que vous fondez, des mots sucrés enrobés de sérieux, du très sérieux, le mec qui vendrait des esquimaux aux esquimaux. C'est simple vous fondez. ....Je me dis c'est incroyable ce que j'ai envie qu'il me prenne dans ses bras. C'est stupide, j'ai le coeur qui tape et le ventre qui se dilate, puis se serres, faut que je me lève, que j'aille aux toilettes, me regarder dans les yeux, voir de quoi j'ai l'air. ...Et c'est reparti le manège, le premier soir, lui c'est pas comme les autres, il rit et les gens qui rient ne jouent pas de double jeu...Il rit et je me sens bien, tranquille, nature, envie de tout donner, de ne rien retenir, pas faire semblant...mais le truc, c'est que l'histoire s'arrête très vite. Déjà le lendemain, à sa façon de s'habiller, de se retourner, ses gestes furtifs pour mettre la chemise dans le pantalon, de dire, je t'appelle un taxi, avant d'avoir bu le café ensemble...Non, non, n'appelle pas, je vais marcher c'est bon, j'en trouverai un en marchant...il rit plus du tout, la moindre chose qu'il fait à de l'importance, il a plus le temps. Là vous avez le parachute qui vrille en torche, vous tombez de haut, vous avez tout donné le premier soir. Vous vous êtes racontée de la petite enfance à aujourd'hui avec force détails...Et vous tombez de haut quand il vous ramène à la porte en regardant sa montre le salaud, comme un rendez vous chez le gynécologue. Il regarde sa montre et vous prend dans ses bras sans vous embrasser, il vous serre fort, trop fort, limite claque dans le dos, deux, trois tapes, gentil gros chien et vous dit dans un souffle, à bientôt, j'ai ton numéro, je t'appellerai, ça veut dire, n'appelle pas, c'est pas la peine. Et vous savez qu'il sait déjà plus où il a foutu votre foutu numéro le petit con. Tout d'un coup, il a rapetissé, nettement moins beau, plus petit. Envie de lui mettre une gifle d'éducation....Digne , vous descendez les marches, envie de pleurer.....ça va passer...mais ça ne passe jamais complètement...
(histoires d'hommes-Xavier Durringer)

11 commentaires:

Anonyme a dit…

question bête? l'auteur est un homme? (xavier)? mais la personne qu'il fait parler est une femme je suppose?

madame arthur a dit…

Eh oui c'est ce qi m'étonne le plus, il ressens fort bien les choses ou bien l'une d'entre nous a trahi! :)

Anonyme a dit…

Il est fine mouche..

Anonyme a dit…

Il n'est pas fine mouche du tout. Il sait simplement psychanalyser !!Ce doit être lui, l'homme de cette "histoire" !

Il faut toujours se méfier des beaux parleurs.Il y a 53% de Français qui viennent de se faire entubés, par l'un deux !C'est donc pas nouveau !

madame arthur a dit…

Les beaux parleurs on les trouve partout, mais en amour, même si c'est un grand classique, c'est la perte de l'innocence de celui qui est trompé.

Anonyme a dit…

Si tu tiens à l'écrire, tu peux toujours le recopier, non ?

Anonyme a dit…

bien! pourquoi n'écrirais-tu pas un autre livre,toi? avec tes beaux mots à toi?

madame arthur a dit…

quintescent : euh? C'est ce que j'ai fait là non? Je le joue en fait.
Objectif plume: bonne idée, mais saurai-je?

Anonyme a dit…

croyez-vous qu'une fois abusée par un beau-parleur une femme ne se laissera pas avoir deux fois ?? Je me pose la question...

Anonyme a dit…

hey, fleur-soeur, ça dure depuis des siècles. Heureusement ou malheureusement, ça dépend des moments, non ? Sinon il n'y aurait plus d'histoires d'amour.
J'ai craqué sur le texte de cette note. D'enfer, parole de hell.

madame arthur a dit…

Il faut vraiment lire ce texte, c'est un régal, et à jouer je vous raconte pas! mais si, c'est certain, une fois, deux fois, trois fois...jusqu'au moment où le coeur est plus engagé qu'on ne croit...et là..?


«Etre complètement seul ne signifie rien d'autre qu'être complètement fou.»[ Thomas Bernhard ] - Extinction